Le Programme d’Appui à la Décentralisation/ Déconcentration de l’Education et Participation Communautaire (PRADDE-PC) vise à aider le GRM à réaliser sa vision d’un système décentralisé qui assure une éducation de qualité pour tous les enfants du Mali. En travaillant dans le contexte du Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE) du Mali, le PDE a financé des interventions au niveau du système éducatif qui ont impulsé une dynamique dans le processus de transferts des compétences conformément à l’esprit de la politique de décentralisation pour que chaque acteur joue effectivement les rôles et responsabilités qui lui sontdévolus. En plus, ces interventions ont permis de formuler, expérimenter, et adopter de nouvelles procédures, tout en développant et utilisant des outils de gestion et d’information pour soutenir et coordonner la planification à différents niveaux. Ce résultat est rendu possible par la formation, la pratique et l’assistance technique pour renforcer les capacités institutionnelles et individuelles dans les ministères (MEALN, MATCL, MF), en particulier les services clés au niveau national (CADDE, CPS, DAF, DNCT, ANICT) et les services déconcentrés de l’éducation (AE, CAP), des finances et de l’économie (DRB, CF, Trésor), de l’Administration Territoriale (Gouvernorat, Cercles, Communes) ainsi que les collectivités territoriales (Assemblée Régionale, Conseils de Cercle, Conseil Communal). Tout ceci s’est fait en aillant en vue constamment la position centrale et principale de l’école.
Ce programme est axé sur deux objectifs principaux :
Lepremier consiste à améliorer la capacité du MEALN à mettre en œuvre la décentralisation. Au niveau national, le PDE collaborera avec le MEALN pour faciliter une meilleure coordination interministérielle avec le MF, le MAT-CL et l’ANICT, les principales institutions au niveau national pour le fonctionnement et la gestion du système éducatif. Une bonne partie de cette coordination portera sur le processus de budgétisation nationale, l’allocation et le suivi des ressources. Le PDE améliorera également la coordination intra-ministérielle et la performance des services.
Le deuxième objectif sur lequel OMAES est responsable consiste à améliorer la coordination entre les Centres d’Animation Pédagogique (CAP), les Communes et les écoles.  Les activités menées pour atteindre cet objectif ont porté essentiellement sur une amélioration de la gestion intra-ministérielle entre les directions nationales et régionales ainsi que leurs liens avec les Communes et les écoles. Ainsi, la planification pour le premier cycle de l’enseignement fondamental au niveau communal est d’une part mieux intégrée aux processus nationaux, et d’autre part mieux informée et plus sensible aux besoins des écoles et des communautés. Pour produire des résultats, les plans, les informations et les décisions doivent remonter à partir de l’école, tandis que les ressources et l’appui en matière de gestion doivent descendre à partir du niveau national. C’est l’approche de haut-en-bas, et de bas-en-haut. 
Le changement radical du système comme l’a si bien démontré l’expérience propre du Mali, requiert des thèmes mobilisateurs forts et des incitations institutionnelles qui ont suscité les innovations et l’adoption de nouvelles pratiques. C’est ainsi que nous avons mis en œuvre une mobilisation autour du thème de l’Education pour Tous (EPT). L’EPT à l’avantage de se focaliser directement sur le but du programme, c’est un concept bien établi, bien compris par les éducateurs et les communautés. Il fournit un «cri de cœur» qui a l’avantage d’encourager l’innovation et de focaliser l’attention sur les moins desservis, particulièrement les filles. A cette fin, le Programme a travaillé avec le GRM afin d’élaborer et adopter les normes d’EPT qui peuvent être utilisées par les écoles, les Communes, le MEALN à la fois comme incitation et comme mesure de progrès vers l’atteinte des objectifs du Programme.  
Le PDE a renforcé les capacités de l’ensemble des 15 Académies d’Enseignement et des 70 Centres d’Animation Pédagogique en développant des outils qui qui ont permis de réaliser des améliorations dans la qualité et l’accès à l’éducation. Le Programme comporte aussi une composante participation communautaire afin d’améliorer la communication et l’évaluation conjointe de l’éducation ainsi que le suivi au niveau des acteurs des CAP, des Communes, et des écoles dans environ 10 CAP, 75 Communes, et 800 écoles. Ces Communes seront choisies avec le PGP2 en vue de maximiser l’impact des efforts.    
Nous comprenons pleinement non seulement le défi que comporte la facilitation de l’action à des niveaux institutionnels multiples et divers ; mais aussi et surtout, effectuer un changement significatif dans les ministères et dans 75 Communes. 

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